mercredi 30 juillet 2014

L'euthanasie donne-t-elle une plus grande liberté ?

Question :
L’euthanasie ne permet-elle pas une plus grande liberté ? On meurt quand on veut comme on veut... Dans la dignité.

Réponse:
Ne confondons surtout pas liberté et dignité. La dignité est bien autre chose, elle vient de la manière de faire face à la vie jusqu’au bout et jusqu'à atteindre sa Fin.

La liberté de mourir « quand je veux et comme je veux » est tout sauf digne ! C’est la fuite égoïste. Nous avons vu que cela peut aller jusqu'à l’exclusion même de sa famille, de ses proches. L'euthanasie peut se présenter alors comme une manière sectaire de se suicider. Peut-être par manque de courage d’assumer tout seul un acte plutôt indigne, on préfère passer par un tiers.

Et quel tiers ! Le médecin devient à la fois juge et bourreau. Ce qui n'existe dans aucune démocratie. Ce qui est propre du déni de justice. L’accusateur pour crime d'inutilité, c’est l’Etat. Le juge, c’est l’Etat et l’exécuteur, le bourreau, c’est encore l'Etat par ses lois. Mais en réalité toutes ces fonctions cumulées, l'Etat les délègue au médecin - qui se sait devenir ipso facto un « médecin maudit » !

L’accusateur, c'est aussi, finalement, par une sorte d'auto-censure, le malade manipulé qui s'auto accuse. Là le médecin est à la fois procureur juge et exécuteur/bourreau. Il n'y a pas d'avocat de la défense.

Et vous appelez cela liberté et justice ?

N'importe qui, une famille par exemple, qui a besoin de la place, de l'air, de l'héritage, peut pousser à bout la victime qui alors va trouver un médecin qui ne pourra pas plus refuser qu'il ne peut refuser l'avortement ; la boucle est bouclée.

ATTEINTE GRAVE à la liberté :

a) du médecin et des soignants

Tout cela, avec pas mal de lâcheté à la clé et, surtout, avec l’atteinte à la liberté d’autrui. En l’occurrence à celle du médecin à qui la loi demande de faire ce qui est le contraire de son métier, ce qu’il n’a pas choisi : devenir un antimédecin. Cela crée ce qu'on appelle en psychiatrie la double contrainte : s'il tue, sa conscience le lui reproche, s'il ne tue pas, on le lui reproche. Au lieu de soigner, il doit faire de la politique familiale et jouer au poker.

On ne peut pas être à la fois l’été et l’hiver, à la fois le jour et la nuit. On ne peut pas servir à la fois la vie et la mort.

La liberté du médecin est malmenée par la loi, par la pression de la société, par le fait qu’il est souvent un employé de l'Etat, par le fait qu’il a sa famille à nourrir et qu’il peut perdre son emploi s’il refuse de devenir l’antimédecin, le médecin maudit des nazis, celui qui est l’ange de la mort, celui qui DONNE LA MORT.

Certes, le médecin doit s’incliner quand la mort vient, il doit tout faire pour permettre à la personne humaine de se préparer dignement, c’est-à-dire et dans son corps, et dans son âme, et dans son coeur, et dans son esprit à ce moment culminant de sa vie où elle va s’achever sur cette terre.

«Jamais je ne procurerai la mort... que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mon serment et que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j'y manque» - a-t-il proclamé le jour de son doctorat.

b) à la liberté du malade, du vieillard, de l’handicapé

Comment vous étonner que des demandes affluent quand une si grave pression psychologique s’exerce continuellement sur les êtres les plus fragiles de la société ? Une véritable manipulation mentale digne de la dernière des sectes !

Le malade, on le tue sans le toucher, avec les mains propres, en le poussant à demander lui-même la mort. Le voilà, le crime parfait. Et le crime parfait contre l’humanité toute entière. Le malade, on le rend déprimé, eux les «finissant de vie » qui doivent « se dépêcher de mourir » ! Le voici, l'endoctrinement le plus odieux, le plus sectaire - aussi contre les plus jeunes afin qu’ils n’envisagent même pas la possibilité du « mourir chez soi » de leurs parents, encore moins un congé de filialité comme il y a le congé de maternité.

On leur parle sans cesse de la « crise », du « trou de la sécurité sociale », du coût minimal de l'euthanasie ou du coût exorbitant d'une journée en réa, ou simplement dans un service de long séjour, de « la crise économique », de la surcharge « des jeunes générations », on les pousse à abandonner leurs vieux parents dans des mouroirs - pardon : des ghettos pour vieux, je veux dire des « maisons de retraites » - pour eux cela revient au même. Ils l’acceptent COMME UNE FATALITE. Et ils seront poussés à demander, donc ils demanderont - ou on demandera pour eux - l’euthanasie ou le suicide assisté.

Aussi librement qu’était libre le suicide collectif de la secte l’OTS (Ordre du Temple Solaire).

Mes relations interprofessionnelles et internationales me permettent de vous affirmer que cette « agonie spirituelle » de l’Occident qui cultive son auto-destuction le fait regarder avec étonnement par d’autres civilisations, plus réalistes et plus nobles parce que respectueuses de la personne humaine. Dans toutes ses dimensions.

L’Occident apostat qui enivre de ses débauches les autres pays et civilisations qu’il approche de par sa puissance économique relative, mérite bien que lui soit appliqué cette parole de Dieu dans l’Apocalypse : «elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, l’immense cité qui a abreuvé de sa prostitution (donc de son idolâtrie) toutes les nations de la terre».

La sécurité sociale, mieux vaudrait qu’elle disparaisse plutôt qu’elle ne se dévoie de son intention première jusqu’à servir d’idole à qui l’homme sacrifie ceux que cette « sécu » devrait servir en premier : les malades et les faibles.

c) à la liberté religieuse

Parce qu'il y a aussi une dimension religieuse dans l'homme. Et cette dimension-là est gravement violentée par ces lois iniques.

Civilisation de mort, tu hais les croyants et tu as bien raison car ils sont tes pires ennemis !
Oui car «je les exterminerai par l’épée qui sort de ma bouche», c’est-à-dire la Parole de Dieu.
Tes lois iniques poussent les hommes au péché.
Tu désespères malades et médecin que tu prives l'un et l'autre de leur liberté.
Tu fais suicidaires les uns, assassins les autres.
Et à tous, tu voles la préparation à la mort : ce sommet de la vie appelé à déboucher à la rencontre béatifiante avec le Dieu-Amour, seul Sauveur de l'homme.
De tous les hommes.
De chaque homme.

mardi 29 juillet 2014

lettre de Louis-Raphaël SAKO au Cardinal Philippe Barbarin


Lettre, rendue publique, de sa Béatitude Louis Raphaël SAKO Patriarche de Bagdad à son Eminence le Cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon Primat des Gaules :
Votre éminence et cher Père, alors que mes pensées aujourd’hui se tournent vers la situation en Irak, en Syrie et à Gaza (Palestine), mon cœur saigne pour les innocents qui meurent ou qui sont chassés de chez eux, et j’éprouve de la tristesse pour la réserve que manifeste le monde civilisé envers nous. Cher Père, la prière et la proximité de ceux qui sont autour de vous dans cette marche de solidarité, permettent que continuent à vivre en nous la confiance et la force nécessaires à l’espérance. La chrétienté d’Orient ne doit pas disparaître. Sa disparition serait un péché mortel et une grande perte pour l’Église et pour l’humanité. Elle doit survivre, mieux encore elle doit vivre dans la liberté et la dignité. Dans cette tempête, veuillez accepter pour vous-même et pour tous ceux qui sont avec vous, l’expression de ma gratitude. Ne nous oubliez pas !
Source : Asia News (26 juillet)

In Observatoire de la Christianophobie

samedi 26 juillet 2014

Discours de Louis Raphaël Sako, Patriarche de Bagdad








Avec vous jusqu'à la fin...

"Je vais commencer mon discours par la Parole du Christ, puisque Sa Parole est source de force et de salut pour nous, les pauvres de ce monde perdu: « N'aie pas peur, petit troupeau » (Luc 12, 32). 
Notre douleur présente est associée à notre condition de chrétien et avec le mystère de notre Pâque. Notre souffrance, si elle est liée à la souffrance de notre Sauveur Jésus, « homme de douleur », va se révéler être une bénédiction, et le salut, pour nous et pour les autres. 
Et les défis actuels sont affrontés avec plus de foi, d'espérance, de prière, et de solidarité et de sagesse. Soyez courageux face à ce que vous affrontez, n'ayez pas peur : vous avez des racines profondes en Irak, ne cédez pas à la frustration et au désespoir, confiants que « tous ceux qui prennent l'épée périront par l'épée » (Mat 26, 52) et que le mal ne dure pas ! 
 Vous êtes la petite graine de moutarde, le Seigneur ne vous laissera pas tomber. Il est avec vous aujourd'hui, demain, et après-demain, et pour toujours. Nous sommes vos pasteurs et, avec notre pleine responsabilité envers vous, nous allons rester avec vous jusqu'à la fin, nous ne vous laisserons pas, quels que soient les sacrifices. 
 Je le répète : n'ayez pas peur; restez forts comme vous l'êtes avec votre foi et votre espérance et votre amour. 
Nous remercions Dieu de vous garder saufs, car, quoi qu'il arrive, votre vie n'a pas de prix. 
La bénédiction de Dieu soit sur vous".



Source : Benoît et moi (24 juillet)

vendredi 25 juillet 2014

Quitte ce vêtement de deuil !







Oui, il n'y a plus de justice nulle part sur la terre : les petits et les pauvres sont traités pire que des objets.

Décider de leur vie et de leur mort au dessus de leur tête, sans tenir compte de la supplication silencieuse de la mère, cela crie vengeance au Ciel.

On a vraiment l'impression que si l'on veut être fidèle à Dieu et à sa conscience, on ne peut que se taire, se taire et se taire : il n y a plus personne qui entend la parole, plus personne qui ait le sens de l'humanité, assumée pourtant par Dieu.

L'image de la Mère des Douleurs est parlante : le sang qui enveloppe Marie (vêtement rouge foncé) est recouvert du deuil et de cette couleur cendre qui l'a réduite à l'impuissance totale...  non seulement de bouger ou de parler mais même de regarder !

Cette peinture accuse l'humanité qui a fait cela !
Elle vient du Palais des Papes à Avignon.

Pourtant, mieux vaut être dans une chaumière que dans le "Palais" de ces papes qui ont failli à leur tâche pour la politique et le confort.

Mais Dieu voit la  misère de Son peuple.
Et les larmes du pauvre, comme sa prière silencieuse et la détresse de son coeur, percent les cieux et appellent Dieu à intervenir pour lui !

Quitte donc ce vêtement de deuil, oh mon peuple !

La Mère des sept douleurs est revêtue du sang de l'Agneau qui l'a blanchie d'avance !

Vierge, elle suit l'Agneau partout où Il va : elle est Immaculée, glorifiée de la Gloire même de son Fils.

Pour l'Eternité.


dimanche 13 juillet 2014

Entends-tu ?








Pape François, entends-tu ?
Oui, entends-tu le cri silencieux des âmes qu'on assassine ?

Toi qui a su faire ceci :

Le 7 juillet 2014, le pape François a célébré la messe à sept heures du matin à la chapelle de la Maison Sainte Marthe en présence de trois femmes et trois hommes adultes victimes d’abus sexuels commis par des membres du clergé. Deux de ces personnes venaient de Grande-Bretagne, deux d’Irlande, et deux autres d’Allemagne. 
Le pape, qui les avait brièvement saluées la veille au soir au réfectoire de la Maison Sainte Marthe, les a ensuite reçues individuellement, leur consacrant toute la matinée. 
Le pape a médité dans son homélie la prise de conscience de son péché par l’Apôtre Pierre, pleurant lorsqu’il croise le regard de Jésus déjà aux mains de ses bourreaux (Lc 22, 62). 
Il a exprimé sa reconnaissance au courage des victimes « portant à la lumière une terrible obscurité », témoins du « miracle de l’espérance ». 
Il leur a demandé pardon pour les « crimes graves » commis contre elles ; il s’est engagé à ne pas tolérer le mal commis contre les mineurs, une responsabilité dont « tous les évêques auront à rendre compte ».

Oui, toi qui a su faire cela, et bien d'autres choses de ce genre, oh, je t'en supplie, entends ceux qu'on calomnie, diffame, sur qui on te ment !

Vois quand on te désinforme sur eux, sur ces pauvres, sur ces petits qui ne veulent que Jésus et Marie, et sur qui on te désinforme pour avancer, pour réussir une magouille voulue d'avance depuis des décennies !

Entends les bouches fermées, entends les coeurs qui  pleurent mais se taisent...
Ils se taisent pour ne pas faire honte de l'Eglise, leur mère, par la révélation des crimes de ses membres...

Entends, je t'en supplie, les vies ligotées, les talents gâchés, les âmes assassinées - dans la solitude ou plutôt dans l'isolement complet... sans un guide pour leur faire traverser le péril, sans un avocat pour défendre leur cause, sans un médecin pour soulager leur souffrance !

Regarde les moqueries, le mépris, les promesses non-tenues, les paroles fausses, le sens falsifié, les pièges tendus... regarde les rendez-vous manqués, les paroles falsifiées, les espérances déçues... regarde toutes les manoeuvres pour faire perdre la foi aux pauvres !

Regarde ces pauvres qu'on isole... ces pauvres qu'on cherche à intimider, à terroriser, à empêcher même de prier,de croire... ces pauvres à qui on veut fermer le Ciel... en ne cessant de les scandaliser par cette violence dans l'illégalité qui est permise à ceux qui ont le pouvoir... ces pauvres qu'on pousse en dehors de l'Eglise  car personne, mais vraiment personne, n'ose plus leur tendre la main à cause de la mafia à l'oeuvre dans une église qui dès lors a cessé d'être l'Eglise !

On les pousse dehors, ces âmes innocents, ces pauvres de Jésus, de Marie, dehors de l'Eglise leur Amour à qui elles ont tout donné...

Après plus de 40 ans de fidélité dans la pauvreté, ces âmes doivent choisir entre s'accrocher pour persévérer dans l'isolement, errantes - ou se laisser pousser dehors pour sauver leur FOI EN JESUS !

Oh, toi, qui a voulu avoir un aumônier, pour être tes yeux et tes mains, envoies-le s'il te plaît auprès des plus petits... auprès de ces âmes agonisantes... Qu'elles aient au moins quelqu'un qui entend leur cri et voit l'injustice criante qui leur est faite depuis tant de décennies...

Envoie-le auprès de ceux qui, pour demeurer avec Jésus, se laissent massacrer sans un cri entendu par le pouvoir politique...

Qu'on ne leur demande pas de quitter le Maître pour magouiller...

Mais que le Saint-Esprit te révèle ce que certains s'efforcent à te cacher.

Qu'Il te donne de voir pourquoi est enfouie la sainteté méprisée de la Vierge qui pleure...




mardi 8 juillet 2014

Et puis...




Mon fils n'oublie pas les larmes de ta Mère...

N'oublie pas les martyrs, ici...

Que fais-tu pour eux ?

Je connais des chrétiens nés entre 40 et 55.
De vrais témoins du Christ.
Martyrs dans leur chair et dans leur âme.
Emprisonnés par l'ostracisme dont ils ont été victimes pendant que ceux qui étaient alors au pouvoir (de démolition) les ont réduits au silence.
Et cela continue.

Alors, il ne faudrait pas maintenant ostraciser ces chrétiens de cet âge et ainsi continuer le rejet des confesseurs de la Foi.

Ils ont des trésors à nous donner, à nous transmettre.

Mais nous risquons d'être la génération d'orgueilleux, dont parle la Bible, qui rejette l’instruction de son père et l'enseignement de sa mère.

Auparavant rejetés à cause de leur fidélité, vont-ils l'être maintenant à cause de leur date de naissance ?

Et si nous nous convertissions ?

Alors nous saurions reconnaître l'Esprit Saint à l'oeuvre.


lundi 7 juillet 2014

Prière pour les chrétiens persécutés



Seigneur,

sur les cinq continents, en haine de la foi,
tant de chrétiens sont menacés, persécutés.
Signes de contradiction, animés du seul désir d’aimer,
ils meurent pour toi qui es l’Amour.
Nous te prions pour eux, accueille-les auprès de toi.

Nous te confions aussi leurs persécuteurs,
aveuglés par la haine et la violence.
Que le sacrifice et le pardon de leurs victimes
les mènent sur un chemin de conversion.

Vierge Marie,
toi qui la première éprouvas dans ta chair le glaive,
invoque pour nous l’Esprit de force,
qu’il éloigne de nous la peur, la honte, la lâcheté,
qu’il renouvelle notre foi
et nous donne le désir de témoigner,
en toutes circonstances, que le Christ est Seigneur.

Amen

samedi 5 juillet 2014

Le calvaire de Meriam continue






Et maintenant, en ce premier samedi du mois du Précieux sang, prions pour nos martyrs : pour Asia Bibi, pour les vierges du Nigeria enlevées, pour les chrétiens d'Irak, pour tous nos martyrs. 
Prions pour notre Soeur en Christ, notre glorieuse confesseur de la Foi : supplions pour elle afin que Dieu lui donne toute grâce dont elle a besoin.
Et que par son intercession nous devenions nous-mêmes un peu plus courageux et fermes pour le Nom qui seul sauve !
Voici la suite de son calvaire telle que la rapporte l’Observatoire de la christianophobie :
La page Facebook, en anglais, Free Mariam Yahya Ibrahim est animée par Silke Kastner qui est en relation avec l’équipe des avocats de Meriam Yahia Ibrahim. Elle signalait hier, 4 juillet, deux informations d’intérêt.
1. L’audience du tribunal qui devait se tenir à la requête des avocats de Meriam, a été repoussée. Les avocats y contestaient la qualification de “falsifiés”  des documents fournis par Meriam lors de sa tentative d’embarquement à l’aéroport de Khartoum pour rejoindre le Sud Soudan et demandaient l’annulation de la procédure 
2. Un autre procès « imminent » selon cette page Facebook, risque d’être imposé à Meriam. Il s’agit de celui que lui intente son “frère” Al-Samani Al-Hadi. Sur ce personnage, qui aimerait bien tuer de ses propres mains Meriam pour venger son “honneur”, l’on sait désormais qu’il s’agit d’un demi frère de Meriam que le père de l’infortunée chrétienne aurait eu d’un nouveau mariage contracté après son abandon du foyer conjugal alors que Meriam avait 5 ou 6 ans, qu’elle a toujours affirmé ne pas connaître ce “frère”, qu’elle n’a jamais vu et qui n’a pas été élevé avec elle ! Selon la loi en vigueur au Soudan, ont expliqué les avocats de Meriam à Silke Kastner, le père et la mère d’une fille ont tout pouvoir sur elle et décident ce qu’elle doit faire et avec qui elle doit se marier. Le “frère” prétend vouloir qu’un tribunal lui accorde ce pourvoir de “propriété” sur Meriam à la place de ses parents ! Pour l’heure, à ce que l’on sait, la requête de Al-Samani Al-Hadi n’a pas encore été déposée auprès d’un tribunal…

vendredi 4 juillet 2014

Quo Vadis ?

 





Malachie 3:15
Maintenant nous estimons heureux les hautains;
Oui, les méchants prospèrent;
Oui, ils tentent Dieu, et ils échappent!

Ésaïe 5:20
Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal,
Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres,
Qui changent l'amertume en douceur, et la douceur en amertume!

Proverbes 17:15
Celui qui absout le coupable et celui qui condamne le juste
Sont tous deux en abomination à l'Eternel.

Ésaïe 30:10
Qui disent aux voyants: Ne voyez pas!
Et aux prophètes: Ne nous prophétisez pas des vérités,
Dites-nous des choses flatteuses...!

Amos 5:7
O vous qui changez le droit en absinthe,
Et qui foulez à terre la justice !

Habacuc 1:4
Aussi la loi n'a point de vie,
La justice n'a point de force;
Car le méchant triomphe du juste,
Et l'on rend des jugements iniques.

Matthieu 15:3-6
Pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ?…

Matthieu 23:16-23
Malheur à vous, conducteurs aveugles! qui dites:
Si quelqu'un jure par le temple, ce n'est rien;
mais, si quelqu'un jure par l'or du temple, il est engagé.…

jeudi 3 juillet 2014

Qui est le plus grand ?








C'est bien cela, Seigneur !
Rien n'a changé....
l'homme est aussi pécheur que quand Tu marchais sur la terre !

Oui, hélas, c'est bien cela.

Ton Eglise, Elle, est toujours jeune de son espérance.
Mais dans ses membres, elle vieillit.
Sur le vieux continent en tout cas (pour le reste, je ne sais trop),  il n'y a presque personne à la Messe ; tes prêtres prennent "du repos" le lundi et ne célèbrent pas la Messe pour les quelques-uns qui iraient...

Peut-on Seigneur, vouloir se reposer de la Messe ?
Le ministre n'est-il pas serviteur de l'Eucharistie ?
Jésus-Eucharistie, qu'il sert parce qu'Il est Dieu... et qu'il sert à son peuple... parce que le peuple a Faim et Soif !
Oui, l'Eglise fait l'Eucharistie... mais l'Eucharistie fait l'Eglise !

Et Ton Eglise, Seigneur, elle est en agonie...
Le sang perle et ruisselle sur son corps, ce sang qui lui vient de l'angoisse mortelle où ses ennemis la jettent. Comme Toi, un certain Jeudi Saint...
Dans le Jardin de Gethsémani...
Juste après t'être donné, totalement, au Cénacle au cours du repas pascal.
D'où l''un d'entre tes disciples est parti. Pour te livrer....
Mais pas avant que Toi, Tu ne te sois livré Toi-même, pour nous....
Livré d'avance : la Passion est dès lors réalisée... sous un mode sacramentel mais réel.

Et pendant ce temps-là, au milieu de Tes adieux bouleversants... tes disciples, Seigneur, tes proches... les grands, les colonnes de l'Eglise... ils parlent entre eux pour savoir qui d'entre eux était le plus grand. 
Le plus grand, Seigneur !
Le plus grand... ! après que Tu leur aies tant de fois révélé que ton Coeur est pour les petits...pour les pauvres... pour les sans appui...!

Tes évangélistes le soulignent bien... Ils te laisseront seul dans l'Agonie, eux dormiront.., parce que, pendant l'Institution de l'Action de grâce, de l'Eucharistie, pendant l'anticipation de ta Passion, ils étaient ailleurs.
Toi Tu étais d'En Haut, mais eux, d'en bas.

Toi Tu n'es pas de ce monde, mais eux, à ce moment précis, ils étaient du monde... le monde de ces hommes à qui Tu as pu dire : "comment pourriez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres et de la Gloire qui vient du seul vrai Dieu,vous n'avez nul souci."
Oui, ils sont bien de ce monde, eux dont l'âme est appesantie par la recherche de la première place avec la comparative ! Etant dans la division du multiple des comparaisons, comment pourraient-ils être capables dès lors d'être UN avec l'UNIQUE.

Même si dans ta grande Prière, Tu peux dire l'inverse, après les bouleversants adieux... pendant que Toi, Tu t'es livré, eux se regardent... regardent la gloriole.
La gloriole religieuse... la pire !

Comme aujourd'hui, Seigneur...
Le saint est au tombeau, invisible... et ses "disciples" se déchirent... pour imposer par la ruse ou par la force "qui est le plus grand parmi eux", parmi elles...

Il n'y a que Marie qui se tait, qui se laisse faire, qui ne magouille pas, qui ne s'interroge pas sur sa place...
Qui garde tout dans son Coeur.
Son Coeur Immaculé.
Son Coeur si pauvre...
Son Coeur mendiant d'Amour... seulement d'Amour...

Ton Eglise, Seigneur, est en agonie...  agonie de l'âme...  et du corps...

Puis cela va être (et c'est déjà dans bien des endroits s'étendant de plus en plus sur tout le Corps Mystique) sa condamnation à mort, sa flagellation, son couronnement d'épine (oui, d'épines ! les épines de la dérision et des moqueries, du cynisme et des ricanements),  puis le portement de son instrument de supplice.
Jusqu'à la  mise en croix (ceux qui vous tueront croiront rendre un culte à Dieu : ils en arriveront là pour n'avoir connu ni mon Père ni moi...), et de l'apparent abandon de Toi, son Dieu...

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonnée ?! 

Pourquoi as-Tu abandonné ton Eglise, celle qui t'a obéi, qui traverse toute la déréliction, toutes les moqueries, toutes les diffamations y compris celle qui la désignent comme LA coupable contre Dieu... faisant porter sur elle tous les péchés des autres... pour la tuer à petit feu, pour la dénigrer... pour que son message ne passe pas... pour la condamner à la mort atroce de la lente usure, celle de l'emprisonnement, celle de l'ostracisation...
Pourquoi...?

Pourquoi, Seigneur, as-tu abandonné apparemment ton Eglise, la fidèle, celle qui ne cherche que Toi, celle qui n'aime que Toi, celle qui est torturée pour Toi ? Celle qui s'est faite obéissante jusqu' à la mort.... à Toi... pour Toi...
Pendant que tout sourit à qui fait ce qu'il veut...
Pourquoi ?

Et, finalement, la mise au tombeau... où tout apparaît fini.
Où seul le silence absolu du dépouillement du coeur veille...
la mendiante...
Marie...



mercredi 2 juillet 2014

Jusqu'à la Fin...









Et si nous acception de vivre jusqu'à la Fin ?

Euthanasie... Suicide assisté... mort...  On  n'a plus que cela à la bouche...

Mais, combien de chef d'oeuvres ne seraient jamais nés dans ces conditions ?

Pourquoi nous priver de la sagesse des vieux, de la beauté de leur regard, de la force de leur témoignage ?

Remarquez : de la douleur intolérable et incurable, on est passé à "toute personne en fin de vie", puis à "malades incurables", "pauci-relationnelles", polypathologiques... dépendantes... en souffrance psychique... et la boucle est bouclée, car être abandonné, rejeté, méprisé, engendre bien souvent une souffrance psychique qui alors justifierait l'euthanasie plutôt que la présence aimante qui serait tellement plus humaine...

Ah, il et loin, le temps où la mort était un évènement. Préparé, entouré, vécu. Pour soi et par soi, mais aussi pour et par l'entourage, les proches. Comme l'aboutissement de toute la vie tel le fruit qui est celui du bourgeon...

Alors, ayons le courage, l'honnêteté de nous poser une question préalable à toute discussion de lois.

Avons-nous encore le courage, le coeur, la dignité - donnée à l'autre par le regard sur lui, et reçue, aussi, par son regard sur nous - d'accompagner la vie jusqu'au bout ? Jusqu'à son terme naturel ?
Sans chercher comme des pleutres à escamoter la mort de l'autre, par peur d'y pressentir la nôtre ?
Ni à la manière japonaise envisageant un âge limite pour les soins, ni en utilisant l'art de guérir pour donner la mort !

Quelle confiance ferions-nous dès lors aux médecins ?  Quand ils s'approcheront de nous, comment saurons-nous si c'est pour nous soigner ou pour la mort ?

Si vous voulez tuer les "indésirables", formez donc des "commandos de la mort", mais n'y mêlez pas les soignants. A chacun son métier !

Soigner ou tuer il faut choisir !
Sinon vous n'aurez bientôt plus de médecins ! Qui voudra d'un métier si ambivalent ?

Qui peut s'arroger le droit de voler aux malades leur mort ?
Le droit de leur enlever le temps de l'ultime mûrissement, combien précieux dans sa grandeur ! Le droit d'enlever, aussi, le "pouvoir faire confiance" aux soignants qui ont juré de servir la VIE jusqu'au bout ?

Ne nous leurrons pas ! Combien de personnes "en fin de vie" désirent continuer de vivre encore, contrairement à ce qu'ils disaient "avant" sous la pression sociale consumériste !

La dé-civilisation abaisse la loi à l’égoïsme du plus grand nombre.

"La civilisation de l'Amour", elle, découvre que la personne humaine est toujours digne de respect, et sa vie digne d'être vécue.
Jusqu'à la Fin.




mardi 1 juillet 2014

Supplique aux juges "de" Vincent Lambert








Mesdames et Messieurs les Juges,

Permettez-moi de m'adresser à vous. Je suis atteinte de handicap. Mais ma vie est une action de grâce, je suis entourée de l'amour fraternel et de la prière. Je ne suis pas seule à être dans ce cas.

Alors, sans aucun pouvoir, ni ambitions ou raisons politiques, je voudrais simplement, Mesdames et Messieurs les Juges, incitée à cela par ma seule conscience, oser vous parler coeur à coeur.

Vincent Lambert est mon frère. C'est à ce titre que je vous écris. Pour vous le présenter. C'est un être humain, une personne humaine, possédant une infinie dignité que nul n'a pu lui enlever.
Cette dignité ne dépend pas de sa capacité à manifester ou non sa compréhension, ses désirs ou ses choix. Cette dignité ne dépend pas de sa capacité à s'alimenter ou à s'hydrater tout seul. Cette dignité ne dépend pas non plus de l'état de ses sphincters. Il a une dignité aussi grande que celle de n'importe lequel des hommes.

Je n'ai certes pas besoin de souligner que notre frère n'a rien fait de mal. D'ailleurs, en France, la peine de mort a été abolie. Risque-t-elle d'être réintroduite pour mon frère Vincent ?

Que ce soit des médecins qui veuillent le tuer - s'octroyant non seulement un pouvoir exorbitant mais aussi un droit qui ne leur appartient pas, sur la vie et la mort d'autrui, tels les médecins maudits des nazis - cela c'est la mort de la confiance en eux. Car alors la confiance du malade ne rencontre plus la conscience du médecin.

Mais que des médecins fassent pression sur des juges (et pour des considérations politiques) – c'est indigne ! A quelles complicités de meurtre d'un innocent voudraient-ils donc vous réduire vous-mêmes, Mesdames, Messieurs les Juges ?

La dignité d'une vie, elle dépend de ce que l'on en fait. Et de rien d'autre. Or, vouloir la mort de son patient, faire pression sur des juges en vue de tenter de les priver de leur autonomie spirituelle devant leur conscience, n'est-ce pas cela qui est indigne d'un homme - et ce, quelle que soit l'autonomie de son corps ?

Que l'on vous rapporte des hypothétiques propos de Vincent, évoquant le fait qu'il n'aimerait pas vivre tétraplégique, ne signifie pas pour autant qu'il voudrait qu'on le tue le cas échéant. Qui aimerait vivre tétraplégique ? Tout le monde aimerait mieux vivre autonome. Mais les accidentés tétraplégiques, qui vivent malgré leur handicap, ne vous demandent pas pour autant la mort.
Et que peuvent ressentir les personnes handicapées, dépendantes, partout dans le monde, devant ce débat indigne cherchant à envoyer froidement à la mort l'un de leurs frères ?

De plus, à quel genre de mort est promis Vincent ? Ce n'est pas la guillotine. Ce n'est même pas le coup de grâce d'une balle en plein coeur - au besoin avec un silencieux pour ne pas gêner les voisins. Celles-là seraient des morts clémentes à côté de l'agonie qui l'attend si ses futurs tueurs arrivent à vous convaincre.

Ce qu'on promet à Vincent - si vous laissez faire, Mesdames, Messieurs les Juges - c'est l'une des morts les plus atroces, la mort par déshydratation, la mort que destinaient à leurs prisonniers les nazis, dans le bunker de la faim et de la soif d'Auschwitz.

Certes, mourir n'est jamais drôle. Mais en l'espèce c'est par violence, par contrainte sur personne vulnérable, que la vie lui serait ôtée.

Finalement, où allons-nous si la famille et, surtout d'après la loi Leonetti, des médecins, "collégialement" (ce qui n'enlève pas la responsabilité personnelle de chacun !), peuvent se mettre à décider de votre mort ?
Que deviendront les personnes dépendantes si un tiers peut décider pour elles qu'elles mériteront la peine de mort ?

Il devient courant de désigner les parents de Vincent comme des "catholiques traditionnels", pour les disqualifier à vos yeux, comme si leur légitime désir de garder en vie leur fils leur venait de l'influence d'un petit nombre de catholiques. Or, si toute la tradition de l'Eglise va dans le sens de la sauvegarde de la vie des personnes vulnérables, les Papes qui ont suivi le concile Vatican II appellent tous à ce même respect de la vie. Surtout celle de personnes incapables de plaider pour elles-mêmes.

Des écrits pontificaux récents ont précisé l'interdiction formelle de retirer l'hydratation et l'alimentation artificielles, même pour des patients en coma végétatif permanent. Les parents de Vincent bénéficient donc du soutien spirituel de tous les catholiques voulant vivre en vérité leur foi.

De plus, de la Déclaration commune du Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris et du Rabbin David MESSAS Grand Rabbin de Paris en 2007, il appert que catholicisme et judaïsme, plaident pour le maintien de l'hydratation, et l'islam semble aller dans le même sens.

Mesdames et Messieurs les Juges, je suis certaine que votre conscience parlera haut et fort car vous méritez mieux que d'être associés à ces crimes.

Notre frère handicapé, Vincent, n'est pas enfin de vie ; Vincent n'a pas de souffrance rebelle ; Vincent n'a pas demandé à mourir de soif ; les parents de Vincent l'aiment et pourraient le faire soigner ailleurs (si Reims ne s'y opposait pas comme si Vincent était la propriété de l'hôpital ou des médecins).
La vie de Vincent, par ce qu'elle est, est précieuse pour eux et pour nous tous. Elle valorise la France qui la lui rend possible.

Vous remerciant de votre attention, je vous prie d'agréer, Mesdames et Messieurs les Juges,
l'assurance de mon dévouement priant, pour vous et pour la France,

une chrétienne handicapée