vendredi 15 avril 2016

Autour d'une Tribune

le 10 04 16 12 h
Quel courageux tribun !
Anonyme !
Les revendications anonymes, les délations anonymes, les torchons anonymes, sans même un pseudo : c'est lâche, donc inexistant. Direction : la poubelle.
D'ailleurs, il est malvenu de la part d'un édile de cribler de flèches le nom de Philippe Barbarin, en affichant bien son nom (merci pour sa famille) tandis que le même courageux édile se cache derrière l'anonymat et s'attribue le beau qualificatif de chrétien alors que son comportement nie de tout au tout cette foi.
Ceci étant dit, l'argument selon lequel le Cardinal Barbarin devrait démissionner parce que sa réputation a été salie, n'est pas un argument nouveau. Chaque fois que les ennemis de l'Eglise du Christ ont un tant soit peu de pouvoir, ils s'en servent de cette manière. Ils discréditent le messager pour empêcher la diffusion du message.
Ils salissent la réputation, même des saints pour les empêcher d'accomplir leur mission.
Personnellement, je suis plus que jamais fier du Cardinal Barbarin, fier de son silence, fier de la force dont il fait preuve pour faire face au lynchage qui voudrait bien l'avoir à l'usure. Finalement, il en sort grandi et, de plus en plus, ses adversaires se démasquent. Ils ont voulu la tête de Barbarin. Il est normal que son avocat se batte pour l'honneur de cet homme.
Soit dit en passant, l'honneur d'un homme, qui qu'il soit, vaut plus que la figure d'une ville.
J'ajoute qu'il est bibliquement anormal qu'un chrétien dénonce à la justice un autre chrétien. Selon Paul, tout litige entre chrétiens doivent se régler en Eglise.
D'ailleurs, les victimes, en l'occurrence, se sont laissés faire ; mais d'autres à leur âge se sont défendus. Si ces enfants avaient eu un peu le sens de la précaution et de la collectivité, ils auraient trouvé les gendarmes.
Car la dénonciation, côté républicain, devrait être faite à eux et non à l'évêque. Elle devrait être faite à la justice non par les ministres des cultes mais par les parents, éventuellement les voisins, les professeurs et, dès que possible, par la victime.
Les évêques sont en quelque sorte comme des pères pour les brebis. Depuis quand un père dénonce-t-il son enfant ?
Ils n'ont pas davantage à démissionner ce qui équivaudrait à une désertion. Les évêques n'ont pas à abandonner leur mission ni à abandonner les brebis.
Quant à leur réputation, les évêques, pas plus que d'autres chrétiens, ne sont des mouchoirs en papier qu'on jette quand ils sont sales. On les "lave" et on les garde : ils continuent de servir.
Une réputation, injustement salie, cela se lave.
Pour tout le monde.
Et c'est même un devoir.
De justice.

Gaston Toucan