mercredi 25 juin 2014

Vincent Lambert, tétrapégique, condamné à mort par le Conseil d'Etat




Pourquoi ?

Pourquoi cet acharnement à vouloir précipiter activement et artificiellement la mort de Vincent Lambert ?
Je dis bien : activement et artificiellement puisque le seul "traitement" qu'il reçoive actuellement, c'est l'alimentation et l'hydratation par gastrostomie.
Traitement courant s'il en est, pour de nombreux handicapés qui vivent et sont contents de vivre plutôt que mourir.

Mais quoi ! Qu'y a-t-il finalement de si urgent ?

-Vincent souffre-t-il ?
- Non, nous répondent les experts. Il n'a plus conscience puisque même le peu qu'il avait est encore diminué depuis 2011.

-Est-il en fin de vie, alors ?
-Pas immédiatement, bien que son tronc cérébral aurait maintenant des lésions pouvant causer un dysfonctionnement cardiaque ou respiratoire tôt ou tard.
Tôt ou tard certes, comme tôt ou tard il pourrait aussi s'améliorer par une découverte inattendue de stimulation de la conscience, vous savez, l'une de ces découvertes fortuites qui émaillent l'histoire de la médecine.

D'ailleurs le réveil brusque des comateux n'est pas une utopie, nous connaissons des cas de réveil après plus de 10 ans ! Pensons à cette bouleversante histoire de la petit fille américaine, sortie du coma à la "faveur" d'un incendie... et qui racontait tout ce qu'elle a vécu comme expérience spirituelle pendant ces 10 ans de coma...

-Sans doute est-il seul au monde ?
- Non, il a une famille nombreuse.

-Peut être sa famille le rejetterait-il et voudrait-elle sa mort ?
-Non, puisque ses parents et deux membres de sa fratrie voudraient le voir continuer à vivre.

"Vincent n'est pas un légume mais une personne handicapée" - disait sa maman hier.

Alors ? Pourquoi cette urgence d'en finir au plus vite  ?
Je dirais : de quoi on se mêle?

-Pourquoi ne pas s'occuper de ses propres affaires et laisser ce fils rejoindre ses parents qui, eux, y tiennent comme on tient à un fils ?

-Pourquoi ne pas le laisser soigner ailleurs ?

-Au nom de quel droit de propriété le Dr Kariger, au mépris de l'éthique médicale, préfère-t-il achever Vincent plutôt que de passer la main ?

Je suis certain qu'il existe en France de nombreuses structures, hôpitaux, cliniques, centres spécialisés, publiques ou privés, ou encore des maisons religieuses, voire tout simplement le domicile de la famille qui veut la vie de Vincent, où une HAD (hospitalisation à domicile) pourrait être mise en place.

J'ai vu dans des hôpitaux des matelas anti escarres à air pulsé pour un jeune immigré malades en situation désespérée et seul au monde. Pourquoi ne pas en faire, si ce n'est autant (et au fait pourquoi pas autant ?), au moins un minimum pour Vincent ? Au moins ne pas le priver de ce minimum qu'il reçoit encore ?

Le malade étant un tout, pouvant communiquer au delà du visible, (cela, aujourd'hui on le sait et on le dit bien assez souvent un peu partout dans les pays de notre petite planète), le malade perçoit si on l'aime et si on tient à sa vie ou non.
Si Vincent a  perçu, depuis tant d'années, le désir de l'équipe qu'il arrête de vivre, comment voulez-vous qu'il veuille lutter pour reprendre vie ?
Le message verbal et non verbal, je dirais même plus : le message conscient et inconscient, doit être identique pour arracher une personne à l'inconscience !

Il paraît que des plantes à qui on parle et qu'on remercie de donner feuilles, fleures et fruits, poussent mieux que celles qu'on ne fait qu'arroser par devoir.
Ces choses-là, nous les admettons sans broncher et même nous les essayons, mais quand il s'agit d'un être humain nous l'oublions ?

Quelle misère, mais quelle pauvreté spirituelle dans cet Occident décadent !?
Mais quels handicapés du coeur nous sommes !
Au lieu de traiter d'handicapés ceux qui ne parlent pas, nous ferions mieux de voir nos propres handicaps, à nous qui parlons à tort et à travers et réclamons la mort de nos semblables comme si nous en étions propriétaires !

Car la vraie question est celle-là : jusqu'où le médecin diminuera-t-il sa conscience de médecin, au fur et à mesure qu'il élargit son champs d'activité ? du domaine médical de serviteur du malade et de sa vie, en passant par le patron politico-médical adulé et donneur de leçon sur tout, jusqu'au juge inflexible d'ultime décision (au-delà même du Conseil d'Etat) propriétaire de son malade-objet et arbitre tout puissant de la vie et de la mort ?jusqu'à confondre médecin et tueur !

C'est au nom de cet orgueil maladif que furent condamnés à mourir de faim et pire encore de soif tant de détenus innocents à Auschwitz.
C'est pour avoir pris la place de l'un d'eux que le P Maximilien Marie Kolbe est mort martyr de la charité fraternelle.
Mais lui, au moins, n'a pas été shooté ; il a pu avoir contact avec Dieu ; il avait le droit de prier.
Depuis, notre descente aux enfer s'est encore accélérée : par la camisole chimique les malades sont même privés de cette ultime consolation
Non seulement la mort par déshydratation entraîne une souffrance qui rend fou, mais on en rajoute une couche par les psychotropes.

Ah, médecins, vous concurrencez les médecins maudits nazis !

Car c'est de cette torture qu'en France, soi-disant pays des Droits de l'Homme, qu'on va faire mourir un jeune tétraplégique, innocent lui aussi, après au moins cinq jours d'agonie, de soif, aggravée de traitements psychotropes hallucinogènes.
Appelé "sédation profonde". comme ça, avec ce mot pseudo-savant, on est tiré d'affaire : la torture n'est plus torture mais sédation !
Pour rendre sa mort psychologiquement et spirituellement plus douloureuse... pour la faire survenir après au moins cinq jours d'agonie.

Puisque l'intention de tuer est évidente, pourquoi mentir en disant que la médecine va se retirer, qu'on va "laisser mourir" Vincent ? Non, soyons un peu moins malhonnêtes et disons-le franchement et clairement : on le tue !   Ou plutôt : le médecin le tue.
Il le tue volontairement. Il le tue après jugement du Conseil d'Etat, qui cependant ne lui en fait pas obligation, au médecin.
Le médecin, ultime arbitre, pourrait "gracier" ce "coupable" coupable de vivre encore.

Oui, soyons un peu moins malhonnêtes car cette "hypocrisie du laisser mourir" est le pire crime que j'aie vu faire par un pays.
Tuer en une seconde serait moins hypocrite : on appellerait un chat un chat.
Et un meurtre un meurtre.
Une balle en plein coeur, avec un silencieux pour ne pas se faire peur, serait infiniment plus compatissant ! Plus vrai aussi car disant clairement qu'en 2014 en France, ils tuent à l'hôpital.
Tandis qu'actuellement ils tuent mais ils ne le disent pas.

On ajoute le mensonge au crime.
Pour donner bonne conscience à "l'équipe" qui ne l'aura pas toucher du doigt.
Pour donner victoire au médecin-tueur, qui n'hésite pas à se dire catholique (pour des motifs électoraux ?) mais qui bafoue ouvertement les directives de tous les papes qui demandent le respect de la vie jusqu' à son terme naturel, et qui ont précisé explicitement que l'hydratation et l'alimentation, même artificielles, ne sont pas un traitement déraisonnable ou acharnement thérapeutique.

Remarquez d'ailleurs l'autre glissement : de l'acharnement thérapeutique (un peu plus objectif) ils sont passé à "l'obstination déraisonnable" complètement subjectif ! 
La preuve : donner à manger et à boire à quelqu'un dont c'est le seul soin vital, est devenu "obstination déraisonnable"...
Donc à stopper.
Au nom de quoi ?
Du "médico-politiquement correct".
Qui en est le juge ?
Vous.
Le jugement est rendu en votre nom !

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